Mac pro d'Olivier
2018-09-04 14:12:05 UTC
Bonjour à tous,
quelqu'un peut-il me dire comment supprimer l'espace verticale
indésirable que j'obtiens — chez moi —
entre la première et la deuxième ligne du premier paragraphe au premier
chapitre
(cela me décale en outre ma numérotation d'une ligne) ?
\documentclass[12pt]{book}
\usepackage{geometry}
\geometry{a4paper}
%\geometry{landscape}
%\usepackage[parfill]{parskip}
\usepackage{graphicx}
\usepackage{amssymb}
\usepackage{reledmac}
\usepackage{fontspec,xltxtra,xunicode}
\usepackage{polyglossia}
\setmainlanguage{french}
\defaultfontfeatures{Mapping=tex-text}
\setromanfont[Mapping=tex-text]{Hoefler Text}
\setsansfont[Scale=MatchLowercase,Mapping=tex-text]{Gill Sans}
\setmonofont[Scale=MatchLowercase]{Andale Mono}
\title{Les Rois maudits}
\author{Maurice Druon}
\date{1955--1977}
\begin{document}
\maketitle
\begin{flushright}
\textit{« L'histoire est un roman qui a été. »}
Edmond et Jules de Goncourt
\end{flushright}
\newpage
\begin{center}
PROLOGUE
\end{center}
\textit{Au début du quatorzième siècle, Philippe IV, roi d’une beauté
légendaire, régnait sur la France en maître absolu. Il avait vaincu
l’orgueil guerrier des grands barons, vaincu les Flamands révoltés,
vaincu l’Anglais en Aquitaine, vaincu même la Papauté qu’il avait
installée de force en Avignon. Les Parlements étaient à ses ordres et
les conciles à sa solde.}
\textit{Trois fils majeurs assuraient sa descendance. Sa fille était
mariée au roi Edouard II d’Angleterre. Il comptait six autres rois parmi
ses vassaux, et le réseau de ses alliances s’étendait jusqu’à la Russie.}
\textit{Aucune richesse n’échappait à sa main. Il avait tour à tour taxé
les biens de l’Église, spolié les Juifs, frappé les compagnies de
banquiers lombards. Pour faire face aux besoins du Trésor, il pratiquait
l’altération des monnaies. Du jour au lendemain, l’or pesait moins lourd
et valait plus cher. Les impôts étaient écrasants ; la police
foisonnait. Les crises économiques engendraient ruines et pénuries qui,
elles-mêmes, engendraient des émeutes étouffées dans le sang. Les
révoltes s’achevaient aux fourches des gibets. Tout devait s’incliner,
plier ou rompre devant l’autorité royale.}
\textit{Mais l’idée nationale logeait dans la tête de ce prince calme et
cruel pour qui la raison d’État dominait toutes les autres. Sous son
règne, la France était grande et les Français malheureux.}
\textit{Un seul pouvoir avait osé lui tenir tête : l’Ordre souverain des
chevaliers du Temple. Cette colossale organisation, à la fois militaire,
religieuse et financière, devait aux croisades, dont elle était issue,
sa gloire et sa richesse.}
\textit{L’indépendance des Templiers inquiétait Philippe le Bel, en même
temps que leurs biens immenses excitaient sa convoitise. Il monta contre
eux le plus vaste procès dont l’Histoire ait gardé le souvenir, puisque
ce procès pesa sur près de quinze mille inculpés. Toutes les infamies y
furent perpétrées, et il dura sept ans.}
\textit{C’est au terme de cette septième année que commence notre récit.}
\part{La malédiction}
\chapter{La reine sans amour}
\beginnumbering
\pstart
Un tronc entier, couché sur un lit de braises incandescentes, flambait
dans la che\-mi\-née. Les vitraux verdâtres, cloisonnés de plomb,
filtraient un jour de mars avare en lumière.
Assise dans un haut siège de chêne au dossier surmonté des trois lions
d’Angleterre, la reine Isabelle, le menton sur la paume, contemplait
vaguement les lueurs du foyer.
\pend
\endnumbering
\end{document}
quelqu'un peut-il me dire comment supprimer l'espace verticale
indésirable que j'obtiens — chez moi —
entre la première et la deuxième ligne du premier paragraphe au premier
chapitre
(cela me décale en outre ma numérotation d'une ligne) ?
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\title{Les Rois maudits}
\author{Maurice Druon}
\date{1955--1977}
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\textit{« L'histoire est un roman qui a été. »}
Edmond et Jules de Goncourt
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PROLOGUE
\end{center}
\textit{Au début du quatorzième siècle, Philippe IV, roi d’une beauté
légendaire, régnait sur la France en maître absolu. Il avait vaincu
l’orgueil guerrier des grands barons, vaincu les Flamands révoltés,
vaincu l’Anglais en Aquitaine, vaincu même la Papauté qu’il avait
installée de force en Avignon. Les Parlements étaient à ses ordres et
les conciles à sa solde.}
\textit{Trois fils majeurs assuraient sa descendance. Sa fille était
mariée au roi Edouard II d’Angleterre. Il comptait six autres rois parmi
ses vassaux, et le réseau de ses alliances s’étendait jusqu’à la Russie.}
\textit{Aucune richesse n’échappait à sa main. Il avait tour à tour taxé
les biens de l’Église, spolié les Juifs, frappé les compagnies de
banquiers lombards. Pour faire face aux besoins du Trésor, il pratiquait
l’altération des monnaies. Du jour au lendemain, l’or pesait moins lourd
et valait plus cher. Les impôts étaient écrasants ; la police
foisonnait. Les crises économiques engendraient ruines et pénuries qui,
elles-mêmes, engendraient des émeutes étouffées dans le sang. Les
révoltes s’achevaient aux fourches des gibets. Tout devait s’incliner,
plier ou rompre devant l’autorité royale.}
\textit{Mais l’idée nationale logeait dans la tête de ce prince calme et
cruel pour qui la raison d’État dominait toutes les autres. Sous son
règne, la France était grande et les Français malheureux.}
\textit{Un seul pouvoir avait osé lui tenir tête : l’Ordre souverain des
chevaliers du Temple. Cette colossale organisation, à la fois militaire,
religieuse et financière, devait aux croisades, dont elle était issue,
sa gloire et sa richesse.}
\textit{L’indépendance des Templiers inquiétait Philippe le Bel, en même
temps que leurs biens immenses excitaient sa convoitise. Il monta contre
eux le plus vaste procès dont l’Histoire ait gardé le souvenir, puisque
ce procès pesa sur près de quinze mille inculpés. Toutes les infamies y
furent perpétrées, et il dura sept ans.}
\textit{C’est au terme de cette septième année que commence notre récit.}
\part{La malédiction}
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Un tronc entier, couché sur un lit de braises incandescentes, flambait
dans la che\-mi\-née. Les vitraux verdâtres, cloisonnés de plomb,
filtraient un jour de mars avare en lumière.
Assise dans un haut siège de chêne au dossier surmonté des trois lions
d’Angleterre, la reine Isabelle, le menton sur la paume, contemplait
vaguement les lueurs du foyer.
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